Rencontre des médias scolaires du LFPL avec le Directeur de l’AEFE

Captation de la rencontre des médias scolaires Loti News et Crescendo avec M. Olivier Brochet, Directeur de l’AEFE – Lycée français Pierre Loti d’Istanbul.

Le vendredi 2 décembre, 9 élèves représentant les médias scolaires du Lycée Pierre Loti d’Istanbul -soit 4 membres de Crescendo et 5 membres de Loti News– ont eu l’opportunité d’interviewer par visioconférence M. Olivier Brochet, Directeur général de l’AEFE, qui nous avait rendu visite le 17 novembre. Nous lui avons posé des questions concernant son parcours personnel, ses expériences en tant que directeur, ses responsabilités mais encore sur divers sujets portant sur le fonctionnement et la philosophie de l’AEFE.


Que vouliez-vous faire dans la vie quand vous étiez collégien/lycéen et comment êtes-vous devenu directeur de l’AEFE ?
“Je voulais être pilote de ligne : c’est ma passion depuis toujours. Entre-temps, je suis devenu pilote privé mais cela fait longtemps que je n’ai pas piloté. Au lycée, j’ai fait un bac scientifique mais j’avais senti que les maths et la physique-chimie n’étaient pas réellement ma passion ; ma passion scolaire était l’histoire. 
Après mon baccalauréat scientifique, j’ai décidé de faire des études littéraires en suivant une classe préparatoire hypokhâgne, puis j’ai réalisé des études d’histoire et passé l’agrégation de professeur d’histoire en 1986. 
En rentrant en France, j’ai souhaité faire autre chose, ainsi j’ai passé le concours de l’ENA [Ecole nationale d’administration], et à sa sortie je suis devenu diplomate.
Les hasards et les goûts qui se développent influencent nos carrières, ce n’est pas la peine de tout prévoir. Ce qui est important, c’est de suivre sa passion car elle nous permet de réussir à accomplir des choses intéressantes.”

Vous étiez professeur d’histoire géographie, est-ce que l’enseignement vous manque ?
“Oui et non. Oui, car j’ ai toujours aimé cela et, même en étant diplomate, j’ai pu donner des cours dans des universités comme Sciences Po. J’aime bien car cela fait réfléchir et j’apprécie beaucoup la communication avec les élèves. 
D’un autre côté, ça ne me manque pas réellement car mon métier me prend beaucoup et j’aime fortement ce que je fais. Finalement, je m’occupe de l’enseignement tout en étant diplomate, donc c’est une manière de faire les deux en même temps. Par contre, corriger des copies ne me manque certainement pas.”

Quel est votre meilleur souvenir à l’étranger ?
“C’est difficile à dire car chaque séjour à l’étranger a été un séjour de découvertes, de remise en question, de surprises et beaucoup de bonheur. J’ai eu la chance de vivre dans différents pays qui m’ont tous plu et intéressé donc je ne peux pas en citer un en particulier.
J’ai vécu quelques années en Croatie, un très beau pays, durant une période intéressante car c’était quelques années après la guerre qui a déchiré la Yougoslavie : c’était un pays qui se construisait et s’ouvrait vers l’Europe.
J’ai été en Italie à deux reprises, à Rome puis à Milan. L’Italie est un coup de cœur permanent : le pays est d’une extraordinaire beauté, d’une richesse culturelle incroyable et avec des gens que j’apprécie beaucoup, les italiens.
J’ai aussi été en Ethiopie, je n’avais jamais vécu en Afrique avant. C’est un pays assez particulier qui a une histoire différente de celle des autres pays. C’est une civilisation étonnante, un pays d’une extraordinaire beauté que j’ai eu l’immense plaisir de découvrir chaque jour.”

Pouvez-vous nous expliquer ce qu’est l’Agence pour l’Enseignement Français à l’Etranger et à quoi sert-elle ?
“L’AEFE est un établissement public administratif, c’est-à-dire une agence de l’Etat français qui dépend du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères. Elle a été créée en 1990. L’Etat a créé l’AEFE pour trois raisons principales. La première, c’est pour s’occuper d’un certain nombre de lycées qui appartiennent à l’Etat et qui sont à l’étranger, pour lesquels on a pensé qu’il valait mieux d’avoir une agence professionnelle pour s’en occuper. Il y a actuellement 68 établissements en gestion directe de l’agence. 
Deuxièmement, l’agence a été créée pour s’occuper du réseau de tous les établissements, ceux en gestion directe ainsi que les établissements partenaires pour en vérifier la qualité, les aider au quotidien à se développer et à s’améliorer afin qu’ils puissent offrir la meilleure scolarité à leurs élèves. 
La troisième mission confiée à l’agence est de développer ce réseau de l’enseignement français à l’étranger, c’est-à-dire non seulement de gérer des établissements, de soutenir ceux qui existent et d’encourager la création de nouveaux établissements d’enseignement français à l’etranger, mais aussi de doubler le nombre d’élèves y étant scolarisés d’ici à 2030. C’est une mission que le Président de la République nous a explicitement confiée en mars 2018. Il y a aussi d’autres missions comme la gestion des bourses scolaires. 
J’ai à mes côtés, en France, une équipe d’à peu près 200 personnes pour réaliser tout cela. Tout est fait en lien avec le Ministère des Affaires étrangères et celui de l’Education nationale.”

Vous occupez le poste de directeur de l’AEFE, quelles sont vos responsabilités ? 
“Mes responsabilités sont globales car lorsque l’on dirige un établissement, on prend la responsabilité de tout ce qu’il s’y passe. C’est d’abord une responsabilité budgétaire : l’agence a un budget d’1 milliard et 200 millions d’euros et j’en suis l’ordonnateur principal. Je suis responsable de la bonne utilisation de ces fonds vis-à-vis de mon autorité de tutelle mais également vis-à-vis des autorités qui contrôlent les comptes publics à commencer par la Cour des comptes en France. Je dois pouvoir prouver à tout moment de la bonne utilisation de ces fonds publics auprès de la Cour des comptes.
Je suis responsable pour l’ensemble des personnels qui travaillent pour l’agence. Il y a 6000 enseignants qui travaillent directement pour l’agence et 6000 qui sont en contrat local dans des établissements en gestion directe de l’agence. Je suis responsable vis-à-vis de ces personnels pour toute question et demande de gestion personnelle. Je suis également responsable de la sécurité de ces personnels.
Je suis responsable, d’une façon générale, de la mise en œuvre de la politique que le gouvernement me demande de mettre en œuvre. 
Le directeur général de l’agence est nommé par un décret signé par le Président de la République. J’ai une liste de missions qui m’a été confiée par la ministre des Affaires étrangères, fixant mes objectifs sur lesquels je travaille afin de les mettre en œuvre. Je dois régulièrement lui rendre compte de la réalisation de ces objectifs.” 

Et que faites-vous durant vos journées de directeur ? 
“Mon quotidien est comme celui de tous ceux qui sont responsables d’une grosse structure. C’est une journée qui commence vers huit heures le matin et que j’essaie de terminer vers vingt heures le soir. Elle peut parfois se prolonger mais j’essaie de maintenir ces horaires pour préserver ma vie de famille. Durant ces journées de douze heures, il y a beaucoup de réunions car, quand on est directeur, il faut arbitrer et prendre des décisions sur de multiples sujets précis. 
Une autre partie de ma journée consiste à représenter l’agence à l’extérieur. Cela consiste en de nombreuses rencontres avec des parlementaires, des journalistes et des responsables des différents ministères avec lesquels nous travaillons. Chaque rencontre doit être préparée, par conséquent il faut travailler en amont et sur tous les sujets.
Une bonne partie de ma journée, c’est de lire énormément. Je lis de multiples notes pour m’expliquer différents problèmes de tout ordre. Ça peut être des problèmes de gestion, des problèmes dans certains établissements, des problèmes à traiter d’urgence. 
Après cela, il y a toujours des imprévus. J’ai un agenda mais, quasiment tous les jours, il y a des imprévus car l’AEFE c’est 567 établissements qui sont dans 138 pays, ainsi les problèmes peuvent surgir n’importe où dans le monde.
Aussi, dès que je le peux, je vais visiter les différents établissements comme je l’ai récemment fait à Pierre Loti. J’essaie d’aller visiter des établissements, rencontrer les équipes, élèves et parents au moins deux fois par mois.”

Pouvez-vous nous parler de la dernière crise que vous avez dû gérer, de quoi s’agissait-il et de comment vous l’avez gérée ? En particulier, quel impact la guerre en Ukraine a-t-elle eu dans le réseau AEFE ?
“Le coup d’État à Ouagadougou, au Burkina Faso, était une situation très dangereuse qui nous a obligé à fermer le lycée de tout urgence pour mettre tout le monde à l’abri. Puis après cela, le lycée a été un peu attaqué. 
En Chine, les décisions prises de confinement ont un impact sur nos lycées. Nous devons accompagner les équipes sur place pour remédier à cette situation.
Dans le cas de l’Ukraine, la situation a basculé au mois de février dernier. On avait quelques signaux inquiétants auparavant et on avait décidé d’avancer un tout petit peu les vacances scolaires. On avait également demandé à tous les personnels français de quitter immédiatement l’Ukraine. Malheureusement, on a bien fait car quelques jours plus tard l’Ukraine était attaquée. Ensuite on a géré la situation depuis la France avec nos enseignants et notre équipe de direction qui continuaient de travailler à distance pour les élèves en Ukraine. L’enseignement en distanciel s’est poursuivi jusqu’au mois de juin. Puis en septembre, en accord avec le Quai d’Orsay [le Ministère des Affaires étrangères], on a décidé de rouvrir l’école à Kiev. Il y a actuellement 70 élèves de la maternelle à la terminale sur place ainsi que le proviseur et le directeur. Les enseignants français sont toujours en France : ils travaillent en distanciel avec les enseignants ukrainiens sur place. 
Certains jours il y a eu des bombardements russes : l’équipe de direction, les enseignants et les élèves sont descendus dans un abri antiaérien qu’on a construit durant l’été en dessous de l’école. On pense faire du distanciel jusqu’à la fin du mois de janvier car les autorités ukrainiennes, à cause des coupures d’électricité et de chauffage, ont décidé que toutes les écoles seraient fermées jusqu’à fin janvier. Ainsi, on gère au jour le jour en fonction de la situation sur place.”

Alors que notre lycée, comme tous les lycées en France et à l’étranger, se préoccupe de la lutte contre le harcèlement, de l’égalité entre les filles et les garçons, de l’éducation face aux médias et à l’information ou encore, du développement durable, et nous y sommes très attachés, pourriez-vous nous indiquer spécifiquement quelle est la philosophie derrière les principes éducatifs de l’AEFE ?
“Ce qu’on essaie généralement de faire dans les lycées français à l’étranger c’est d’avoir exactement  la même qualité d’enseignement qu’en France. Puis, sur ce socle, on essaie de faire plus au niveau de la qualité et de l’innovation pédagogique.
Il y a une loi, votée le 28 février dernier, concernant l’AEFE et le réseau des établissements français à l’étranger précisant qu’ils doivent être des laboratoires pédagogiques pour le Ministère de l’Education nationale, donc on essaie de porter cette dimension pédagogique. 
Ensuite, tout ce qui est fait dans le domaine des langues est pour nous absolument fondamental : on va sans doute plus loin que ce qui se fait en France. La pratique de plusieurs langues vivantes au meilleur niveau est un enjeu absolument fondamental pour les écoles françaises à l’étranger.
Et puis, il y a un autre domaine auquel on est très attaché, c’est celui qu’on appelle globalement la promotion des valeurs éducatives françaises. C’est tout ce qui a trait à l’égalité, la fraternité, la façon de vivre ensemble et tout ce qui relève de la citoyenneté. Sur la question des libertés, du respect du libre-arbitre de chacun et autour de cela, que ce soit dans la vie scolaire de l’établissement ou dans les cours, on aide les élèves à se construire comme de jeunes citoyens responsables et engagés. 
On a aussi un ensemble de principes généraux, comme la lutte contre le harcèlement par exemple, pour créer un espace bienveillant, respectueux de chacun et des différences, qui veille à protéger chacun de dysfonctionnements ou de comportements anormaux.
Il y a également d’autres valeurs comme tout ce qui est lié au développement durable car nous avons conscience que nous avons une responsabilité à l’égard de notre planète qui souffre et compromet de nombreuses vies. On doit absolument améliorer nos pratiques et aider les élèves à être engagés sur ces questions fondamentales en leur donnant les outils pour agir et penser.
Toutes ces valeurs et tous ces principes sont au cœur de nos actions et nous en sommes fiers car ils font que les écoles françaises à l‘étranger sont des écoles un peu différentes, nous y tenons.”

Comment le même standard d’éducation est-il assuré au sein des établissements du réseau AEFE ?
“Le standard de qualité c’est l’homologation donnée par le Ministère de l’Education nationale français. Elle repose sur la base du respect d’un certain nombre de critères précis, une sorte de cahier des charges. Lorsqu’un établissement veut rejoindre le réseau d’enseignement français à l’étranger, il doit remplir tous les critères de l’homologation. On vérifie ces critères à l’occasion d’inspections, on a des inspecteurs qui se rendent dans les établissements et écrivent un dossier très précis. Ensuite, le dossier passe dans une commission interministérielle, à Paris, qui réunit le Ministère de l’Education nationale et le Ministère des Affaires étrangères. L’AEFE y présente le dossier puis le Ministère de l’Education nationale accorde ou non l’homologation. 
Cette homologation est donnée pour cinq ans, donc tous les cinq ans les inspecteurs vont vérifier l’établissement. Si l’établissement ne correspond plus aux critères de l’homologation, on lui fixe des objectifs puis on vient vérifier, une ou deux années après, qu’il a atteint ces objectifs. S’ils ne les a pas atteints, l’établissement peut perdre l’homologation.
Après ça, il y a tout le travail qui est fait au quotidien pour la qualité, surtout en termes de formation des enseignants. Pour les enseignants qui viennent de l’éducation nationale française, donc les enseignants titulaires, ce qui est important, c’est de se former de façon continue, de s’entretenir, d’innover et d’apprendre de nouvelles choses. Et puis pour ceux qui ne viennent pas de l’éducation nationale, on a alors la responsabilité de les former en permanence pour qu’ils soient au même niveau que leurs collègues titulaires. C’est un travail fondamental.” 

Le système éducatif français entre-t-il souvent en contradiction avec la culture des pays d’accueil des établissements de l’AEFE ? Les cas échéant, comment les problèmes sont-ils résolus ?
“On essaie de ne pas être en contradiction. Il est vrai que dans les pays où nous sommes, nous sommes “les autres”, nous ne sommes là que parce qu’on nous autorise à être là. Nous devons être respectueux -et nous le sommes- des lois locales, c’est indispensable. Nous devons, dans ce cadre, parfois non pas modifier les critères de l’homologation -nos valeurs nous y tenons- mais nous devons parfois faire fonctionner l’établissement différemment de comment il fonctionnerait en France. 
Il y a dans un certain nombre de pays des règles qui s’imposent et que l’on doit respecter. Par exemple, dans certains pays, les enfants lorsqu’ils sont scolarisés doivent suivre un enseignement religieux. Nous devons respecter la loi, même si en général elle porte seulement sur les enfants qui ont la nationalité du pays. En revanche, pour les autres, on essaie de ne pas avoir à leur imposer et de rester fidèle à nos principes de laïcité, c’est-à- dire la neutralité sur les questions religieuses. 
Ça se passe en général assez bien. Parfois la situation locale fait que certains enseignements peuvent être un peu compliqués, parfois en histoire géographie parfois en sciences naturelles, parfois en philosophie. Sur ces sujets-là, on essaie de ne pas être en contradiction afin de ne pas avoir de grosses difficultés qui pourraient nous amener à la fermeture de l’établissement, mais en même temps nous cherchons à préserver l’essentiel de notre enseignement car nous voulons que les élèves bénéficient du meilleur enseignement possible.”

Quelle est la stratégie de développement de l’AEFE pour les années à venir ? Quels en sont les enjeux et les objectifs ?
“L’objectif nous a été fixé par le président : il est de doubler la taille du réseau français à l’étranger dans les années qui viennent. On y travaille d’une part en essayant de mieux faire connaître l’enseignement français à l’étranger car il y a une grande concurrence au niveau international notamment avec l’enseignement anglo-saxon. Ce qui est important est que lorsque des familles, où que ce soit dans le monde, souhaitent donner à leur enfant un enseignement international, qu’elles ne pensent pas simplement à l’enseignement anglo-saxon et qu’elles sachent qu’il existe un enseignement français assez différent, pouvant peut-être être plus intéressant pour elles. D’autre part, il faut que l’on renforce l’attractivité de notre enseignement, que l’on innove pour être au meilleur niveau. 
Après cela, il faut tout d’abord accompagner les porteurs de projets qui veulent créer une école ou rejoindre l’enseignement français à l’étranger. Il faut les accompagner pour les aider à comprendre ce qu’est l’homologation, quelles exigences cela représente, et puis les aider à rapidement remplir ces exigences.
Ensuite, il faut aider tous les établissements qui existent déjà à continuer de croître, de pouvoir accueillir plus d’élèves et d’être plus solides.
Enfin, pour réussir le développement, si on veut avoir plus d’élèves et plus d’établissements, il faut aussi plus de personnels. Plus de personnels de direction, de personnels enseignants, de personnels administratifs et techniques. L’axe majeur pour nous est celui de la formation parce que l’éducation nationale nous aide en nous amenant des enseignants mais nous savons qu’elle ne pourra nous aider plus car elle n’a pas suffisamment d’enseignants pour la France. Nous devons être capables de former davantage de personnels dans les années à venir, c’est pour cela que nous créons 16 Instituts de formation régionaux (IFR) qui s’organisent, et seront définitivement mis en place le 1er janvier 2023. Ils ont pour mission de former plus, ainsi que mieux, les personnels de l’enseignement français pour accompagner la croissance. Sans cela, la croissance ne pourra pas être réalisable”.

Que conseilleriez-vous aux alumni du lycée Pierre Loti pour garder le lien et partager cet état d’esprit propre à l’enseignement français à l’étranger ?
“Déjà, je les remercierais de s’engager au sein de leur association : c’est très important pour une école d’avoir une association d’anciens pour la faire connaître, la soutenir quand elle a besoin d’aide, pour soutenir les élèves ou les anciens élèves eux-même lorsqu’ils sont à l’extérieur. C’est important pour nous, et j’entends par là, pour l’agence, l’ambassade et le consulat général, de savoir que lorsqu’on rencontre quelqu’un, qu’il est d’un lycée français à l’étranger parce qu’on sait tout de suite que l’on peut échanger dans la même langue et qu’on a une même façon de se comprendre, même si on est de nationalité et de culture différente. Nous avons besoin des associations, que ce soit celles des établissements ou de l’association des anciens élèves des lycées français du monde, l’union ALFM. 
Ces associations, c’est le plaisir de se retrouver dans des événements festifs où les gens sont heureux de se revoir après plusieurs années, car ils étaient amis ou dans la même classe durant leur scolarité, ça porte un côté convivial.
Après ça, il y a le côté qui est de travailler sur des projets de soutien à l’école : elles en ont tout le temps besoin.
Et puis il y a l’entraide entre les anciens. L’union ALFM travaille beaucoup sur l’aide pour trouver du travail afin que lorsqu’une entreprise recherche un cadre francophone dans un pays, peut-être qu’ils vont le trouver parmis les anciens des lycées français du monde, et donc on essaie de les mettre en contact.
Il existe la plateforme Agora monde qui permet aux élèves, dès la seconde, d’être en contact avec les jeunes anciens élèves qui viennent de passer leur baccalauréat et qui sont encore dans leurs premières années universitaires afin qu’ils puissent les conseiller sur leur orientation et les accompagner. Il y a maintenant 130.000 inscrits sur Agora : c’est un beau succès.”

Un grand merci à M. Olivier Brochet !

Transcription de l’interview par Aylin Karsli

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